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« Sauver la planète une bouchée à la fois » et rencontre avec le Nutritionniste Urbain

Aujourd’hui, je tenais à vous parler d’un livre que je trouve très inspirant et de son auteur Bernard Lavallée, nutritionniste au Canada, plus connu sous le nom du Nutritionniste Urbain, qui m’a fait le grand plaisir de répondre à mes questions.

« Sauver la planète une bouchée à la fois », qu’est-ce que c’est?

C’est un livre qui parle d’alimentation saine et durable. Il permet de se rendre compte de l’impact qu’à notre alimentation sur l’environnement et tout ce qui nous entour, ainsi que sur notre santé.

Composé comme un petit guide, vous trouverez tout un tas de trucs et astuces pour faire attention à l’environnement tout en prenant du plaisir dans l’assiette.

J’ai beaucoup aimé le côté pratique, ludique et vulgarisé de cet ouvrage qui est accessible à tous et fait réellement réfléchir à notre façon de consommer et de s’alimenter. Les illustrations et les graphismes ainsi que les recettes permettre de comprendre et de mettre en pratique facilement les conseils. D’ailleurs il y a une recette de tartinade choco-noisette qui me donne très envie!

Si vous, ou une personne de votre entourage, vous demandez comment faire un potager sur votre balcon, qu’est ce que le lundi sans viande ou encore comment produire moins de déchet, ce livre est fait pour vous!

Rencontre avec Bernard Lavallée

D’où vous ai venue l’envie et l’idée d’écrire un livre sur l’alimentation durable?

Pendant que je terminais ma maîtrise en nutrition, je suis tombé sur les écrits de nombreux auteurs, dont Michael Pollan et Elise Desaulniers. Ils abordent beaucoup l’impact de nos choix alimentaires sur l’environnement, les animaux, les travailleurs, etc. Jamais, dans le cadre de mes études pour devenir nutritionniste, je n’avais entendu parler de ces problématiques. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à creuser. Les nutritionnistes sont appelés à conseiller les gens sur leurs habitudes alimentaires. Nous pouvons donc avoir un grand impact positif sur la planète si nous incluons l’alimentation durable à nos enseignements.

Pour les personnes qui n’ont jamais entendu parler d’alimentation durable, pouvez-vous expliquer ce que l’on entend par là? 

C’est un type d’alimentation qui allie la santé de tous les êtres humains et celle de la planète, pour toujours. Une alimentation durable assure que les générations futures seront capables de s’alimenter comme nous, parce qu’elle auront accès aux même ressources que nous. Ce n’est pas le cas présentement.

Avez-vous l’impression que les mentalités changent concernant ce sujet et notre façon de consommer? Y a-t-il une prise de conscience?

Je crois que les mentalité changent, oui. Pour les générations plus jeunes, penser à l’environnement est ancré profondément. Dans toutes les sphères de la vie, j’ai l’impression que ce sont des questions qui vont devenir inévitables.

Dans votre livre, vous parlez de l’importance de consommer des produits de saison et locaux. La population Canadienne est-elle sensibilisée à cela?

De plus en plus. Manger local est un déterminant du comportement alimentaire assez important désormais. Au Québec, environ 1/3 des aliments du panier d’épicerie proviennent de fermes québécoises. Je crois qu’il y aurait matière à s’améliorer, mais de nombreuses initiatives se sont mises en place dans les dernières années afin d’y arriver. On n’a qu’à penser aux paniers de fruits et de légumes provenant directement des agriculteurs et qui sont désormais disponibles dans toute la province.

 En France, on observe de plus en plus de restaurants, salons et publications sur le végétarisme et le véganisme. Au Canada, avez-vous l’impression que ces types d’alimentation se développent? 

Absolument! Le végétarisme et le végétalisme sont en croissance. Au Canada, la consommation de viande rouge diminue depuis quelques années déjà. Malheureusement, il n’y a pas de statistiques officielles au Canada sur la popularité de cette façon de s’alimenter, mais celles provenant des États-Unis déclarent qu’environ 3% des gens sont végétariens. Par contre, chez les 18-34 ans, cette proportion double, à 6%.

Qu’en est-il des alimentations sans gluten, sans lactose?

C’est également une tendance en ce moment. Même si on considère qu’environ 1% de la population souffre de la maladie coeliaque et doit donc éviter le gluten, près d’un Canadien sur trois recherche des aliments sans gluten. C’est donc qu’il y a une méconnaissance, dans la population, de ce qu’est le gluten et des bénéfices réels découlant d’une alimentation sans gluten chez ceux qui le tolèrent bien.

Quelles sont pour vous les bases d’une alimentation saine? 

Une alimentation saine passe par le plaisir, en premier et elle doit être durable. Plus concrètement, une saine alimentation est principalement basée sur les végétaux et sur les aliments non transformés.

En tant que nutritionniste, faites-vous attention à votre alimentation?

Bien sûr, mais je pense que les gens ont souvent une perception erronée de ce que veut dire « faire attention à son alimentation ». Je suis contre toute forme de restriction alimentaire et pour moi, le plaisir doit primer par-dessus tout!

Comment définiriez-vous votre alimentation? (flexitarien, végétarien,…)

Je n’aime pas trop les étiquettes. On dirait que dès le moment où on dit être omnivore ou végétarien, les gens nous classent dans des petites boîtes et notre discours en devient soudainement teinté. Je me considère comme un omnivore, parce que je mange de tout, mais la viande est très rarement dans mon assiette.

Si on ouvre votre frigo, qu’y trouve-t-on?

Un fouilli incroyable. Autant je donne des conseils pour bien ranger son frigo, autant je suis totalement indiscipliné quand vient le temps de le faire chez moi. Mais bien sûr, vous y retrouverez beaucoup de végétaux, car c’est la base de mon alimentation.

Merci à Bernard Lavallée, dont j’admire énormément le travail, pour cet échange. 

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